L'olympe des infortunes
J'ai eu le plaisir de participer à un partenariat entre Livr@ddict et Les éditions Robert Laffont, qui m'a permis de découvrir L'Olympe des infortunes de Yasmina Khadra, un auteur que j'apprécie.
4e de couverture : L'Olympe des infortunes est un terrain vague coincé entre une décharge publique et la mer, où se décomposent au soleil des dieux déchus. Il y a Ach le Borgne, qui sait mieux que personne magnifier les clochards ; Junior le Simplet ; Mama la Fantomatique ; le Pacha et sa cour de soûlards, et bien d'autres personnages encore, aussi obscurs qu'attachants. C'est un pays de mirage et de grande solitude où toutes les hontes sont bues comme sont tus les plus terrible secret.
Ce livre ne raconte pas
vraiment une histoire (même s'il y a une certaine continuité) mais plutôt des
scènes de la vie de ces SDF, ce qui peut le faire paraître à certains endroits
assez décousu. Mais ce n'est pas vraiment gênant. On sent la solitude et la détresse
de ces hommes qui s'accrochent à la vie sans vraiment lui trouver de sens. On
comprend la carapace qu’ils se sont forgés pour ne pas tomber dans la folie. On
est ému par cette solidarité parfois contrainte, qui se crée entre des êtres
abandonnés et qui se recréent un nouvel univers.
La difficulté pour moi commence dès le moment où je dois dire ce que j'en ai
pensé. Je n’arrive pas vraiment à décrire mon sentiment. On trouve dans cet
ouvrage des passages très lyriques dans lesquels transparaît le talent
d'écrivain de Yasmina Khadra qui sait manier les mots à la fois avec poésie et
verve. Toutefois, je n'ai pas su trouver où l'auteur voulait vraiment en venir.
Je me suis demandé ce qu'il tentait de démontrer : voulait-il dire que l'homme
qui s'éloigne de la société en devient inhumain? Ou au contraire, a-t-il voulu pointer
les défauts d'une société qui laisse certains de ses membres à la marge,
perdant tout espoir et tout sens à la vie ? La conclusion de son ouvrage
(sans trop en dévoiler) semble laisser penser qu’il n'existe pas de seconde
chance… Est-ce à dire que les hommes portent en eux la honte et la violence? Je
ne saurais pas dire.
J'en reste donc particulièrement dubitative. Est-ce que ce livre m'a déplu?
Non. Est-ce qu'il m'a plu? Pas vraiment. Je ne sais vraiment qu'en penser.
Il est vrai qu'il s'agit là d'un roman assez spécial, qualifié par l’éditeur de
« conte philosophique », et donc assez différent de ce que Yasmina
Khadra a déjà fait ; et c'est pourquoi, peut-être, je n'ai pas su trouver l’intérêt que j'avais décelé dans ses autres ouvrages. Un livre difficile à cerner donc, et rien
que pour cela, qui mérite d’être lu, je pense.
Je tiens à remercier et pour cet ouvrage offert dans le cadre du partenariat.