Après Entre chiens et loups, voici le tome 2 : La couleur de la haine de Malorie Blackman. Dans cette suite, Sephy et Callie Rose doivent faire face seules à un avenir incertain. Sephy est prise à partie par les deux "clans" : traître aux yeux des Primas, elle fait partie des oppresseurs pour les Nihils. Injuriée, maltraitée par tous, elle a du mal à remonter la pente. De son côté, Jude mûrit sa vengeance...
Pour être directe, j'ai été très déçue par ce deuxième tome. J'ai vu cependant qu'un certain nombre de lecteurs ont aimé les différents tomes de cette trilogie (à l'origine, puisqu'au final il n'y en a 4), donc effectivement, je précise que mon ressenti est hautement personnel ;-)
J'avais été assez émue et touchée par le premier tome, et je n'ai rien retrouvé de cela dans La couleur de la haine. Comme son nom l'indique, cette suite est concentrée sur la haine des personnages, il est donc très sombre et il manque sans doute l'once d'espoir qui empêche d'avoir envie de se tirer une balle dans la tête... Tous les personnages sombrent, à leur manière, dans la violence, la tristesse ou le désespoir... c'est très glauque et je n'ai pas été captivée. Je ne demande pas des livres qui se déroulent dans le monde des bisounours (ça ne me botte pas du tout;-), mais pour le coup, j'ai trouvé que Malorie Blackman décrivait une réalité très univoque, en oubliant souvent toute la complexité qui caractérise le monde, qui était beaucoup mieux amenée, à mon sens, dans le premier tome.
De plus, j'ai détesté les minauderies de Sephy, ses façons de s'adresser à sa fille dans une bonne première partie du roman. Je dois dire que ça m'a vraiment lassée ! Heureusement que ça n'a pas duré tout le récit sinon j'aurais laissé tomber, je pense. Je vais quand même voir si l'auteur a retrouvé dans le troisième tome le style du premier, mais si c'est du même acabit que celui-ci, je pense que pour une fois, je ne finirai pas la série.
Par ailleurs, j'ai lu qu'à l'origine il n'était pas prévu de suite au premier tome, qui constituait un tout, et que c'est face au succès que l'auteur a décidé de poursuivre, comme souvent dans ces cas-là. Et comme souvent, elle aurait peut-être du s'arrêter à son premier projet.
4e de couverture : J'ai compris que je ne savais rien de la manière dont je devais
m'occuper de toi, Callie. Tu n'étais plus une chose sans nom, sans
réalité. Tu n'étais plus un idéal romantique ou une simple manière de
punir mon père. Tu étais une vraie personne. Et tu avais besoin de moi
pour survivre. Callie Rose. Ma chair et mon sang. À moitié Callum, à
moitié moi, et cent pour cent toi. Pas une poupée, pas un symbole, ni
une idée, mais une vraie personne avec une vie toute neuve qui
s'ouvrait à elle. Et sous mon entière responsabilité.
Imaginez un
monde. Un monde ou tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est
riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé
et méprisé. Noirs et Blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant,
Callie Rose est née. Enfant de l'amour pour Sephy et Callum, ses
parents. Enfant de la honte pour le monde entier. Chacun doit alors
choisir son camp et sa couleur. Mais pour certains, cette couleur prend
une teinte dangereuse... celle de la haine.
16 avril 2010